lundi 7 juillet 2014

Rencontre avec Hervé Commère


 Mardi 24 Juin 2014

Alors que je regardais mes mails, je tombe sur un message de Fanny Wahart, membre de babelio qui m’informe que j'ai la chance de pouvoir rencontré Hervé Commère chez Fleuve Edition. Vous comprendrez mon empressement de répondre à ce message.

En plus, j’ai eu la chance de recevoir le livre quelque jours avant la rencontre (le vendredi pour le mardi). Je n’ai pas eu trop de temps pour le lire pour le jour même puique j’avais beaucoup de choses de prévu le weekend. J’ai tout de même réussie à lire les trois quarts du livre. Je ne connaissais pas du tout l’auteur. C’était une super chance de pouvoir le découvrir!


Etant donné que je n’habite pas sur Paris, j’ai décidé de passer la journée à là bas avec ma mère et une de ses amies. J’étais donc sur Paris depuis le midi chez une amie. Pendant qu’elles discutaient, j’étais dans mon coin pour avancer la lecture du roman (j’en étais à la moitié à ce moment là). J’ai pu éviter de plausible bouchon afin de me rendre porte d’Italie.
Voyant l’heure tourné, je décide d’y aller en métro afin d’éviter de bouger la voiture et de retrouver un place (j’étais boulevard montparnasse et je devais me rendre à la porte d’Italie). 
18h45, heure du rendez vous, je suis devant la porte de Fleuve éditions. Le moment tant attendu est enfin là! 



Arrivé dans les locaux, ça n’avait pas encore commencé. Le temps de prendre un ou deux bonbons, de boire un coup et de m'installer confortablement dans les sièges. Un petit mot de bienvenue par les éditions et hop hop hop, la rencontre commence....




Voici donc les question/réponses qui ont été faites lors de  super rencontre: 

«Il suffit d’un sentiment pour faire ou défaire une vie», Tout les personnages contenus dans ce roman sont influencés par un sentiment, un préconçus, par un regard. Est-ce un thème qui justement vous intéresse dans la vie de tout les jours ou vous vouliez l'explorer en fiction?

❀ C’est ce que je souhaitais même si je trouvais ça tragique. Le sentiment le plus évident quand on pense à ça c’est l’amour. Tout ce qui se fait par amour ou qui ne se fait pas puisque c’est un sentiment qui est volatile. Pourtant, l'amour c’est ce qui guide majoritairement la vie des gens que l’on peut croiser et dans ce cas là, il suffit d’un sentiment pour faire ou défaire une vie. Parfois, il suffit d’un regard pour que l'amour arrive, donc oui, c’est un sujet qui m’intéresse. 


Il y a une chose frappante, c’est que les méchants ne le sont qu’à travers ceux des autres.  Etes-vous d’accord avec cela?

 Oui, je suis d’accord. Il n’y a pas vraiment de méchants dans l’histoire mais des êtres avec beaucoup de failles et de préconçus 


Pourquoi cette absences de «salauds»?

J’ai repensé à des choses que j’avais vécu, j’ai été patrons de bars pendant 10 ans et donc au milieu de tous ces clients j’ai eu parfois des espèces de terreurs. J’ai servi parfois et régulièrement deux-trois gars qui me faisaient peur, et des gars qui étaient seuls et violents. Je pense à un gars en particulier. Ce gars là, il s’était pris d’affection pour un type, un seul type qui n’avait rien avoir avec lui.  Il aurait donné sa chemise et sa voiture pour ce gars. Et au final, c’était un gars bien. J’y ai repensé en écrivant «Imagine le reste». J’ai rencontré des gars qui ont fait des choses pas vraiment bien mais qui t n’était pas des monstres pour autant et qui était capable de douceur, de gentillesse et de simplicité. 



Les personnages ont tous attachants. Ce sont des êtres brisés, ils se croisent et s’influencent. Est ce qu’il y a un personnage avec lequel vous êtes le plus attaché? 

 Ce n’est pas le personnage dont je me sentirai le plus proche parce que je croit que je n’ai rien à voir avec lui mais celui que je préfère, c’est Serge. Je ne suis pas proche de lui, à aucun niveau. C’est quelqu’un de super violent mais c’est aussi une personne qui s’est battu. On a peut être ça en commun même si il s’est beaucoup plus battu que moi. 
Je savais déjà le début du roman, je savais ce que je voulais dire. Je souhaitais dire qu’il faut essayer. Il n’y a que en essayant que l’on peut réussir. Peut être que l’on arrivera pas au résultat escompté mais la vraie victoire c’est pas de réussir mais d’essayer. Et finalement, c’est ce que font tout les personnages. Les uns après les autres, ils vont vers quelque chose et chacun à leur manières. 
Lui Serge, c’est celui qui a fait le plus long chemin. Quand je repense à l’ensemble du roman, dans l’ordre, il y aurait Serge, Fred et Karl (que j’aime vraiment beaucoup) et Nino en dernier, qui est le personnage qui est le plus proche de moi en vérité. C’est peut être pour ça qu’il m’attire moins. 
Nino de par son milieu social. Il a des problème de riche, son problème maintenant, c’est de s’accomplir et, c’est en gros, les seuls problème que j’ai rencontré. 


Comment construisez vous votre récit? Est-elle structuré à l’avance? Y a t-il un plan un plan très précis avant de démarrer l’écriture? 

 Mes précédents romans, j’avais toute l’intrigue, tout le plan, ce qui avait nécessité des mois de réflexion, des prises de notes. Pour vous donner une idée, sur mon premier roman, je l’ai écrit à la main. Après je l’ai tapé et j’ai mis 15 jours. Depuis j’écris directement sur l’ordi. Pendant 2 mois je prenais des notes, j’écrivais et au final j’avais 120 pages de notes, que j’ai relu complètement. J’ai construit tout le plan du roman et après j’ai rédigé. Finalement, mon roman rédigé faisait 150 pages. Sur le seconde roman, le plan était un peu moins travaillé, j’avais un peu plus confiance. Sur le troisième, j’avais aussi  un plan détaillé. C’est mon roman le plus noir et le plus précis dans ce que je raconte et dans l’écriture. Sortant de ce roman, j’avais envie d’une part de ne pas faire de plan et d'improviser. J’avais envie d’écrire un truc où il y avait de la musique et où les gars dansent; sachant qu’il n’allaient pas danser tout le temps. Je voulais que des gars prennent une voiture, partent du Nord et aillent vers le Sud. Je voulais aller vers le soleil  et improviser, comme ils le font! Je suis parti comme ça sans savoir du tout ce que j’allais raconter. Par contre, j’avais l’idée du propos, de ce qui allait leurs arriver. Petit à petit, j’ai eu des idées pour la suite. Au fur et à mesure de l’écriture, j’ai entrevue la deuxième partie. 
C’était la première fois qu’on faisait ça avec mon éditeur. J’ai envoyé à mon éditrice tout les jours ce que j’avais écrit la veille.  C’est le roman dans lequel je me suis senti le mieux, par rapport aux précédents. J’ai eu un rythme assez soutenu. C’était durant l’été dernier, je rentrais le soir et me mettait à écrire vers 21h- 22h et je terminais vers 3h du matin. J’écrivais 10-15 pages tout les jours. Tout les jours à 3h du matin, j’envoyais un mail à mon éditrice. Tout les jours, vers 11h-12h, j’avais un texto de mon éditrice qui me disait «vas y continue, j’adore, vivement ce soir». J’ai été dans cette dynamique la et ça a durée 3 mois. 


Pour chaque roman, c’est combien de temps de travail? Combien de mois? 

 Depuis que je suis éditée, environ 1 an et demi entre chaque livres. L’écriture en elle même, je met 3 mois, qu’elle que soir la longueur du roman. Pour ce livre, au bout de 3 mois, j’aurai bien continué, je me sentais bien dedans mais à la fois j’en avais un peu marre. 


Est ce que vous écrivez tout les jours? Comme ça se passe? 

J’écrit pas du tout tous les jours. Par contre, quand j’ai commencé un roman, j’écris tout les jours. Je finie en écrivant 30 pages par jours. Le premier jour, j’écris une page et j’ai l'impression que c’est hyper dur. Le deuxième jour, c’est toujours aussi dur et puis au bout d’une semaine, j’écris 3 pages et petit à petit, ça prend de la vitesse. Au bout d’un mois et demi, j’écris 15 pages tout les jours. Par contre, une fois que j’ai fini, j’aime bien ne plus écrire et me balader, vivre. Même si je n’écris pas, je me raconte tous les jours des histoires dans ma tête. Tous les jours, je me fais des phrases. 


Est ce que vous écrivez en musique?

Normalement non, j’écris en silence mais pour celui là, j’ai écouté pas mal de musique au début. Je n’ai pas écouter de la musique pour me mettre dans l’ambiance. 



Quel serait la bande son de ce livre?

Je verrais bien u James Brown avec sex machine, du Queen (don’t stop me now), ou du  Bruce Sprinsteen, qui représente un peu l’esprit général du livre. 


Infos supplémentaires:

  • La base du sac de billet fait référence aux films que l’auteur regardait quand il était petit. 

  • Le titre n’est pas un jeu avec le lecteur, il veut seulement donner un ordre: Dans la vie, il faut essayer ce que l’on peut faire de mieux, essayer d’imaginer le reste. 
  • Nino devait être noir au début. Mais lorsque sa belle soeur (qui est marié à un noir) a lu le livre, elle lui a dit que Nino ne pouvait être black. Il est donc devenu blanc mais il voulait lui donner une particularité. Le personnage a donc les cheveux rouges. 

  • Son livre n’est pas vraiment un polar. Il sort en littérature générale normalement. 

  • Il n’y a pas de policier dans ce livre parce qu’un policier a l'habitude des rebondissements, ils font partis de sa vie.  Cela n’attire pas l’auteur. Ce qui l’intéresse, c’est se qui se passe dans la vie. Il aime quand l’inconnu surgit dans la vie: la surprise, quand une vie bascule. 


  • Hervé Commère pensait écrire un road trip au départ. 


A la fin de cette rencontre, j'ai pu faire dédicacer mon livre! :)



 



















 Tcheli Zaureole 

8 commentaires:

  1. Les Livres en Folies7 juillet 2014 à 17:55

    Et bien, tu en as eu de la chance :D
    En tout cas une bonne rencontre d'après ce que j'ai pu voir :D Belle petite interview en plus :)

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    1. Merci :) Je dois surtout remercier Babelio pour son concours! ^^
      Effectivement, c'était une très belle rencontre.
      Merci, c'est la première fois que je fais ça. J'avais enregistrer la rencontre et ça a été un peu long de tout retranscrire :P

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  2. Les Livres en Folies7 juillet 2014 à 18:48

    C'est une bonne idée de tout enregistrer !! J'y penserais un coup ^^.
    C'est la première fois ? Pas mal quand même ^^

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    1. J'y ai pense peu après que ça avait commencer, c'était dur d'écrire et d'écouter tout ce qui se disait.
      Oui c'était la première fois que j'assistais a une rencontre avec un auteur. Merciii :)

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  3. Tu as eu beaucoup de chance de le rencontrer :)
    En tout cas, bravo pour ton interview :D

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    1. C'est ce que je me dit, j'ai eu de la chance. L'année prochaine, je ne suis pas sûre de pouvoir faire des choses comme celle-ci à cause de mes études!
      Merci beaucoup! ^^

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